Le genre Xysticus comporte de nombreuses espèces voisines et les bêtes sont souvent de couleur variable, ce qui fait qu'il est risqué de faire une détermination sur photographie. Beaucoup de jolis animaux vont ainsi rester anonymes.

→   Les femelles présentent souvent une allure caractéristique qui permet de les repérer. Elles se rapprochent de celle de Xysticus lanio mais avec la présence de marbrures sombres irrégulières. Son fémur est plutôt plus foncé et ses 3 grandes épines internes sont soulignées d'un point noir. Ses tibias I portent également la trace d'un partage en trois anneaux, foncé, clair, foncé. Ses pattes arrières plus marquées sont aussi finement annelées aux articulations. Son triangle céphalique est bordé d'une ligne crème qui s'épaissit vers l'arrière. Son abdomen comporte de façon inattendue deux segments noirs transversaux en ses deux-cinquièmes. Ses flancs sont fréquemment rougeâtres.

→   Le mâle est par contre de même aspect que ceux de X. cristatus et de X. kochi. Ces trois animaux ont leurs pattes I et II claires en dessous du premier quart du tibia et noires au-dessus. Peut-être les pattes IV avec de fins anneaux permettraient-elles de choisir X. audax? Le triangle céphalique de leur céphalothorax est bordé d'un collier crème.

C'est un animal que l'on trouve au printemps et en été, particulièrement dans les forêts de conifères.

Il est bien joli ce jeune. Il possède les caractéristiques que l'on attribue à Xysticus audax sous une forme très claires: les marbrures sont en effet absentes. Mais cela fait qu'on lui voit admirablement bien les 4 segments sombres attendus de son abdomen. Alors?...

Voici un beau mâle trouvé au sol en lisière d'une forêt de conifères... Il n'est pas vraiment possible de séparer les mâles adultes de X. Audax, X. cristatus et X. kochi. Les choses s'arrangent ici, parce que:

  → X. cristatus ne se rencontre pas au delà de 1000m d'altitude,

  → Et X. kochi présente une grosse fourche visible de face sur le côté interne des pédipalpes qui n'est présente sur aucune de nos vues.

On remarque sur cette bête les pattes I et II sombres depuis le haut jusqu'au quart supérieur des tibias, claires ensuite jusqu'au bout des tarses, les pattes IV avec leurs petits anneaux et le collier derrière la partie céphalique du céphalothorax. On voit à quel point le mâle diffère des immatures...

Ces mâles imatures présentent encore toutes les caractéristiques des femelles, on les reconnaît donc bien... Le mâle adulte ne se sépare plus guère de Xysticus cristatus et Xysticus kochi...