La Pisaure admirable, Pisaura mirabilis, est une araignée très commune chez nous dont le nom vient de ce qu'elle surveille "admirablement" sa couvée, bien qu'il faille remarquer que c'est le cas de pas mal d'autres araignées. |
Elle est de couleur fort variable et peut bien surprendre. Elle se reconnaît visuellement à l'épine blanche située dans l'axe de son céphalothorax qui se prolonge même souvent par un épi devant sa tête et présente des joues très caractéristiques qui tombent à 45° de part et d'autre de ses yeux. Une ligne ondulante sur les flancs de l'abdomen est également caractéristique. |
La Toile
Ces araignées se trouvent en général
courant sur le sol ou sur la végétation,
semblant parfois se dorer au soleil.
On trouve quand même de petites toiles
telles que celle-ci lovée
dans la boucle d'une herbe.
Elle aurait servi puisque notre Pisaure
a capturé une mouche ici.
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La Femelle
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La bête ci-dessus nous montre la ligne blanche centrale du céphalothorax qui se prolonge par une belle crête et les joues particulières du genre. On notera les lignes ondulées des côtés de l'abdomen qui sont aussi caractéristiques. Par contre le reste du dessin de l'abdomen et ses couleurs sont très variables et ceux de cette bête ne sont pas très courants chez les femelles. |
La proie est une jeune Tetragnatha que la bête n'a pas lachée tout au long de la séance photos.
La Pisaure ci-contre est proche d'aspect. Elle courait sur la mousse du printemps. |
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Deux autres types de Pisaure, une brune avec une série de lignes blanches longitudinales et une très grosse femelle prête à pondre uniformément grise. On peut aussi trouver cette bête avec des chevrons sur l'abdomen, comme celle sur la petite toile en début de page.
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La vue de près montre la configuration particulière des yeux et des joues (et un abdomen de Tetragnatha). La femelle de droite montre une patte I qui s'est régénérée au fur et à mesure des mues mais qui n'a toutefois pas récupéré sa longueur normale. |
Le Mâle
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Les mâles présentent assez souvent ce colori rouge.
Ceux-ci se rencontrent souvent sur une feuille
en train surveiller les alentours...
Ou bien de prendre le soleil?
La posture de gauche n'est pas rare,
qui donne l'aspect d'un notable,
les grandes pattes encombrantes croisées devant.
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Les Pisaures pullulaient et comme ailleurs
prédateurs et proies se côtoient,
dangereusement pour les secondes.
Ici, la situation est tendue...
Qui le Lézard surveille t-il?
L'araignée si tentante...
ou bien le photographe si inquiétant?
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Le Cocon et les Jeunes
Les Pisaures transportent leur cocon non accrochés à leurs filières comme les Lycosidés mais dans leurs chélicères, ce qui leur confère une démarche très lourde et peu confortable. Je suppose qu'elles ne vont pas transporter leur cocon bien longtemps.
| La bête de gauche va devoir lutter pour réussir son rôle de mère. Il ne lui reste plus que 4 pattes.
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Les Pisaures déposent leur cocon dans une pouponnière bien abritée des prédateurs et confectionnée en entourant des tiges de végétaux. On voit à gauche le paquet de jeunes, plutôt sur l'agrandissement. La mère reste à surveiller sa couvée, comme à droite.
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Vue d'un jeune à gauche qui vient de sortir de l'oeuf et qui présente un jeu de taches blanches intéressant. La crête blanche du céphalothorax est en général très visible. L'animal de droite est plus grand et a déjà quitté sa pouponnière.
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