Il y a peu, n'existait que la seule espèce Herennia ornatissima, qui porte si bien ce nom... Une révision du genre en 2005 par H KUNTNER a séparé une dizaine d'espèces, faisant apparaître pour l'île de Java Herrenia multipuncta et Herrenia etruscilla. Cette dernière ne possède pas la tache jaune en U du céphalothorax. |
| Ce joli animal vit le long des troncs d'arbre derrière des toiles tissées au ras de ceux-ci. Il trouve sa protection par la toile mais plus fondamentalement par leur teinte qui les camoufle bien. |
Le mâle est très petit et rouge vif, comme il est d'usage chez les Néphilidés. |
L'animal habite le long des troncs d'arbres. La vue ci-dessus à gauche montre qu'il choisit un tronc clair orné de macules blanches sur lequel, bien immobile, il passe pas mal inaperçu (il est ici au milieu, sur le tiers gauche).
J'avais repéré le petit mâle rouge typique des Néphilidés le long de cet arbre. Il donnait l'impression d'un abdomen un peu plus rond que celui des très classiques Nephilengys malabarensis. Ce détail a heureusement prolongé mes recherches le long du tronc. Et quand j'ai vu l'animal, je l'avoue, le temps s'est comme arrêté...
Sa toile est très peu visible et tendue à 2cm du tronc à partir de divers obstacles. On devine vers le bas de la vue de droite ses grands cercles et les rayons, surtout sur l'agrandissement. |
La Femelle
L'immobilité de l'animal en osmose avec le tronc d'arbre est une vraie aubaine pour le photographe qui ne s'est pas fait prier... Quand on le perturbe quand même en cherchant à le toucher, il se jette rapidement dans le vide puis arrête sa chute au moyen de son fil de traîne pour venir se ventouser de nouveau au tronc 1m50 plus bas, comme une petite Saltique! |
Le Mâle
Des petits mâles éparpillés sur le tronc, moins bien camouflés que les femelles. Ils ont l'allure des mâles de néphilidés, petits, rouge vif et dotés de longs embolus peu visibles ici. Seul concession à l'espèce: des abdomens plutôts ronds qui rappellent ainsi les femelles. |
Le Couple
Les bêtes se tiennent soigneusement la tête en bas (c'est l'appareil photo qui est incliné), les bêtes étant donc toujours prêtes à sauter dans le vide. Les mâles ne semblent pas craindre les femelles et on voit que celles-ci s'acceptent bien, ce qui n'est pas usuel chez les araignées. |
Le Cocon et les Jeunes
Femelle au milieu de deux de ses cocons, blancs pour bien se fondre avec les taches blanches sur l'arbre et soigneusement recouverts d'une petite écaille pour faire moins régulier. La vue ci-dessus à droite montre les traces de la toile peu au dessus de la femelle ainsi que le coussin de soie sur laquelle elle se tient. |
Je n'avais pas vu sur le coup que les jeunes étaient nés, immobiles eux aussi et sagement orientés la tête vers le bas. Leur ombre montre qu'ils se tiennent un tout petit peu au-dessus de la surface de l'arbre qui doit être recouvert d'un tapis de fils de soie conséquent. |
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