Voici un Aranéiné d'allure encore très variable qui a nécessité l'examen de pas mal de bêtes pour s'assurer de son identité. Sa forme de base avec la grande croix sur son abdomen ne pose pas de problème, mais on la rencontre aussi avec l'allure des Neoscona subfusca aussi présentes aux Canaries. Elle se reconnaît alors aux deux simples segments longitudinaux blancs de sa face ventrale et aux quatre taches jaunâtres autour de ses filières. Ses fémurs présentent volontiers une teinte rougeâtre. |
Les mâles sont aussi difficiles à reconnaître, manquant de détails caractéristiques. Par rapport à N. subfusca, on peut les distinguer à des épines nettement moins longues.
C'est une Araignée commune d'Amérique du Nord qui a étendu son territoire à l'est jusqu'aux îles Canaries. |
La Toile
Toile orbitèle d'école
tendue sur la boîte
d'un lampadaire.
Pas pratique pour dormir la nuit,
mais certainement idéal
pour le garde-manger...
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La Femelle
Il y avait beaucoup de ces animaux dans les nombreuses bananeraies de l'île. Voici une femelle dont la robe n'est peut-être pas celle qui est la plus commune mais qui montre le dessin très net sur son abdomen de la croix qui a donné son nom à l'espèce. | |
Celle-ci présente la forme la plus répandue de l'espèce sur l'île de La Palma avec son abdomen orné d'échelons noirs transversaux. Sa face ventrale montre une fine ligne blanche dans l'axe du sternum, quatre taches jaunes que l'on devine autour des filières, et les deux segments blancs parallèles qui la différencient de Neoscona subfusca qui présente plutôt une paire de crochets. | |
Pour cet animal caché dans une fleur sèche, les dessins abdominaux présentent toujours un axe central mais les barreaux d'échelle sont réduits à deux lignes de taches noires ovales. | |
Ces animaux aiment bien
les bananiers.
Voici une toile tendue
entre deux feuilles,
assez allongée horizontalement.
il n'y avait guère de points
d'ancrage vers le bas,
d'où probablement son côté
peu spectaculaire.
On la voit bien mal sur la photo,
un peu mieux à l'agrandissement.
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Avec son abdomen ramassé et triangulaire et sa teinte unie, cette bête a une allure voisine de celle de Neoscona subfusca rencontrée en Corse. On note les étranges traces jaunes en V saupoudrées sur son abdomen, retrouvées aussi parmi les nombreuses bêtes de La Palma. Ses pattes présentent une belle teinte rougeâtre et sa face ventrale permet aussi de se rassurer sur l'espèce. | |
On la voit ci-dessous en train de chasser dans la plus pure tradition Arénéide, à l'affût, brune sur la feuille desséchée, deux de ses pattes tâtant patiemment la tension de la toile...
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Le Mâle
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La partie orientale de l'île est recouverte de plantations de bananiers dans lesquels cette espèce pullulait, ce qui est très utile à la fois pour cerner un animal très variable et pour apparier les mâles.
On devine sur l'abdomen de cet individu la croix qui lui donne son nom.
Sur la face ventrale, on peut voir le trait clair du sternum et une nette tache brune sur les hanches.
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Les Jeunes
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Trouver un large peuplement d'araignées de la même espèce permet de s'assurer de l'identité des jeunes. C'était le cas sur l'île de La Palma et les deux vues ci-dessus révèlent ainsi l'allure - sans surprise - des juvéniles de Neoscona crucifera.
Du coup on identifie également le juvénile ci-contre photographié à Madère, posé sur une feuille d'une plante basse dans un jardin et qui était resté bien mystérieux!...
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